Pharmaceuticals 5 décembre 2022 5 mins de lecture

Gestion durable des sols

L’Union internationale des sciences du sol (IUSS) a instauré la Journée mondiale des sols le 5 décembre 2002 afin d’attirer l’attention sur l’importance d’un sol en bonne santé et d’accroître le champ de nos connaissances en matière de gestion durable des sols

L’Union internationale des sciences du sol (IUSS) a instauré la Journée mondiale des sols le 5 décembre 2002 afin d’attirer l’attention sur l’importance d’un sol en bonne santé et d’accroître le champ de nos connaissances en matière de gestion durable des sols.

L’utilisation de processus et d’ingrédients plus verts et plus respectueux de l’environnement est essentielle pour instaurer une agriculture responsable et rendre les sols plus sains. Pour mieux comprendre comment protéger les sols et maintenir des écosystèmes sains, nous avons demandé à plusieurs de nos experts en agrochimie de se pencher sur trois sujets clés : les enrobages de semences, les engrais et les microplastiques.

Enrobages de semences

Parmi les exemples d’utilisation d’ingrédients plus écologiques pour préserver la santé des sols figure le recours aux enrobages de semences durables. L’enrobage de semences peut être utilisé pour diverses raisons, y compris pour modifier la taille, le poids, la forme et l’uniformité de la surface des semences afin de faciliter le semis. Au nombre des avantages figurent la réduction des coûts de production, le soutien et la promotion du développement des plantes, et la possibilité d’utiliser des produits chimiques moins toxiques/nocifs.


Nous avons interrogé Dries Decoutere, Account Manager chez IMCD Benelux, afin de mieux comprendre les défis auxquels le secteur de l’enrobage des semences est confronté et d’examiner les options durables qui existent aujourd’hui sur le marché

Quelles sont les difficultés actuelles liées au processus d'enrobage des semences ?

Dries : Tout d’abord, il est important de comprendre à quoi sert l’enrobage des semences. Pour nos clients, les raisons peuvent être diverses. Peut-être souhaitent-ils une couleur d’enrobage spécifique ou une forme de semence régulière. Il s’agit d’un problème courant dans la mesure où les machines agricoles nécessitent un format et une taille de semences uniformes pour optimiser le processus d’ensemencement. Une forme plus définie facilite la plantation.

Autre exemple, l’enrobage peut permettre d’augmenter le poids. Cette pratique est parfois employée car une simple augmentation de poids peut permettre de vendre la semence à un prix plus élevé dans la mesure où elle est commercialisée au kilogramme ou au gramme. Enfin, un motif de plus en plus courant d’enrobage des semences est l’application de différents types de micronutriments, fongicides et biopesticides. Toutes ces substances sont destinées à protéger les semences et à garantir leur germination.


Compte tenu de toutes ces options, la création d’un enrobage de semences peut présenter un certain nombre de difficultés. Si l’on part du tout début, c’est-à-dire d’un liant normal, et que l’on crée une formulation, le premier défi consiste à définir correctement les spécificités. Chez IMCD, nous sommes en mesure d’aider nos clients à répondre à ces exigences.

De quelle manière le groupe IMCD cherche-t-il à introduire des alternatives plus durables ?

Dries : Nous sommes sans cesse à la recherche de solutions durables. Nous fournissons par exemple des liants d’origine biologique, et des agents mouillants anti-mousse. Avec la nouvelle réglementation qui se profile, nous veillons également à proposer des solutions d’enrobage sans microplastiques.

 

Cette nouvelle réglementation, qui est attendue prochainement, impose une limite à la quantité de microplastiques pouvant être utilisés dans l’enrobage. Il est donc essentiel pour chaque entreprise de trouver l’option adéquate.

Actuellement, la réponse réside dans la recherche de solutions d’origine biologique ou biodégradables. La division Agrochimie d’IMCD a pris une longueur d’avance en commençant à collaborer avec AMULIX (Covestro) l’an dernier. Amulix a testé son enrobage prêt à l’emploi sur de nombreuses semences allant des cultures fourragères à différents types de semences potagères. Des travaux de recherche ont également été menés sur les différents types de couleurs disponibles, tout cela pour s’assurer que l’enrobage est fonctionnel et efficace. Dans la mesure où cette réglementation constitue un nouveau défi pour le marché, chaque agriculteur, chaque client, doit adopter un nouveau type d’enrobage de semences, et c’est précisément là qu’IMCD peut intervenir.

 

Parallèlement à cette collaboration, nous examinons également des alternatives prêtes à l’emploi et répondant à des formulations spécifiques afin de conserver notre longueur d’avance.

Fertilisers

To understand how things are changing in the industry, we spoke to Michal Archman - the IMCD Director of Agrochemicals – about his views on fertilisers. 

Along with taking steps to enhance the seed coating process, it's critical to recognise how using common fertilisers impacts us and what can be done to reduce toxicity.  

There are several types of fertiliser. In essence, they are concentrated sources of plant nutrients, frequently in the shape of pellets, granules, liquids, powders, or other compact forms. The benefits include the ability to accelerate plant development and, in certain situations, boost yield. The drawback is that the chemicals frequently create pollution since they are readily carried away by water.

One of the disadvantages of fertiliser usage is the pollution it can cause. What are the ways in which this is changing and what does IMCD do to support positive changes in the reduction of toxic side effects? 

Michal: Indeed, while no-one would argue that the continuous use of fertilisers is a simple must, more and more people are aware of the damage they can bring if used in excess. When you look at Nitrogen and how its chemical sources are used in fields today, the vast majority ends up in the atmosphere as greenhouse gases or in surface waters as pollutants causing eutrophication. This is the result of a rather primitive method of ‘delivering’ those chemicals to the field, in the form of water-soluble granules. At IMCD, we focus on developing solutions where those chemicals can be locked in a system with sustained release properties – leaking the nutrients in dosed amounts to the soil in a controlled manner. Another way of stopping nitrogen loss is through the use of urease inhibitors. IMCD also offers technologies that enable the safe use of these products in fertiliser formulations.

Where do you see future of fertilisers going? Are there industrial changes you are seeing?

Michal: A key focus will be on data-driven and precision farming. On the one hand, farmers will use live data to learn what are the needs of their crops, and on the other, precisely measured and targeted doses of pesticides, fertilisers or biostimulants will be delivered to those plants in response, all with the aim of optimising the yield. Close to zero waste and minimised side effects are of course the ideal, but I think this is the direction where we are heading. 

Microplastics

The prevalence of microplastics is another important issue impacting soil health. Every day, there isn’t a huge amount of plastic that is recycled or burned in waste-to-energy facilities. Much of it is disposed of in landfills, where it may take up to 1,000 years to decay, releasing potentially harmful materials into the soil and water. 

IMCD Technical Manager for Agrochemicals, Caroline Freier shared her thoughts with us on the significance of using biodegradable substances. 

How do we avoid the accumulation of Microplastics in our soil?

Caroline: The impact of ocean microplastics has been widely reported and the subject of significant media and scientific attention in recent years.  However, research is showing that most microplastics are accumulating on land, including agricultural land.  The use of sewage sludge as a fertiliser inevitably, but unintentionally, releases microplastics to the land due to the sludge containing microplastics, which have been removed from wastewater.  But in addition to this, the intentional use of plastic products in slow-release fertiliser capsules and seed coatings also contributes to the problem. As such, the development of agricultural products with microplastic-free, sustainable ingredients, is a key focus for many manufacturers.  The use of emerging technologies like biostimulants and biofertilisers will also help combat the accumulation of microplastics in the environment.  

Can you talk to us about any promising developments in biodegradable ingredients?

Caroline: Leading manufacturers that IMCD partner with have recognised that there is a need to rapidly develop seed treatment binders that are not only water soluble, but also fully biodegradable. Furthermore, their priority is to use raw materials that are naturally derived and biobased. The goal is to allow formulators to create more natural and sustainable seed treatment products without compromising performance in the field. There is also a focus on developing biodegradable formulation inerts for use in crop protection products such as surfactants, rheology modifiers and solvents. High quality products already on the market today are being used to create the next generation of leading and sustainable agrochemical formulations.

For more information about our agrochemical offering, check out our solution centre

Références :

1. https://royalsocietypublishing.org/doi/10.1098/rspb.2020.1268
2. https://unece.org/reactive-nitrogen
3. https://www.marketsandmarkets.com/Market-Reports/seed-coating-materials-market-149045530.html